déliés

Chants : ARC 177 ; 364 ; 368 ; 178 ;
Lectures : AT : Es. 49, 13-16
Épître : 1Jn. 1, 1-4 Évangile : =pr.
PR : Lc. 2, (22-24)25-38(39-40)

Dimanche dernier, nous avons médité une rencontre. Rencontre entre deux femmes, deux enfants, deux mondes. Aujourd’hui, ce thème nous est à nouveau proposé. Avec un brin d’ironie, nous sont présentées deux rencontres dans l’enceinte du temple.
Marie et Joseph sont allés accomplir leur devoir rituel selon la Loi : présenter le premier-né au temple et faire le sacrifice prévu à ce moment-là. Les jeunes parents accomplissent la Loi – et ils ne disent pas un mot. Lire la suite

Symbole

Lectures : AT : Mi. 5, 1-4a
Épître : Tit. 3, 4-7 Évangile : =pr.
PR : Lc. 2, (1-14)15-20

Voilà que les anges sont partis. Le messager lumineux, le chœur céleste glorieux – la multitude des armées célestes, dit Luc – ils ont disparu, le ciel est aussi noir qu’avant. C’est un peu comme à la sortie du cinéma quand on a vu un très bon film, qu’on est encore un peu tiraillé entre le monde du film et la vraie vie – et qu’on met un instant à se situer. Où suis-je, où est la limite entre réel et imaginaire, et qu’est-ce que je vais en faire ?
J’imagine que les bergers en ont discuté. Qu’ils se sont demandés s’ils ont rêvé, si la gnôle était peut-être pas bonne, ou si les esprits de la nuit leur ont joué un tour.
Qu’est-ce qu’on fait quand on entend que Dieu s’est incarné non pas en un vaillant guerrier sur son cheval blanc, mais en un bébé dans des couches parfois pas très blanches ? Qu’est-ce qu’on fait quand on entend que Dieu est devenu – je dirais mieux : que Dieu s’est fait l’un des nôtres ? Qu’est-ce qu’on fait en apprenant que Dieu n’est pas le tout-fort, le miraculeux, qu’il ne change pas le monde par un coup de tonnerre et de baguette magique, mais qu’il est bébé, né dans des conditions de misère, dépendant pour tout, mais vraiment pour tout de la bonne volonté des adultes qui l’entourent ?
Est-ce qu’on se dit : ah, chouette, c’est pas du tout ce que j’attendais, mais ce sera certainement merveilleux ? Ou est-ce qu’on n’aurait pas tendance à se dire, cause toujours, ce que tu racontes là ce n’est pas mon Dieu, c’est une invention pure et simple ? Lire la suite

Il retourne tout !

Chants : ARC 33,2-5 ; 171 ; 173 ; 307 ;
Lectures : AT : Es. 52, 7-10
Épître : Phil. 4, 4-7 Évangile : =pr.
PR : Lc. 1, (39-45)46-55(56)

C’est une belle histoire que Luc nous présente ce matin : une jeune femme vient d’apprendre que deux enfants vont naître. L’un de ces enfants est le sein, l’autre celui d’une parente déjà bien âgée. Et la jeune femme n’attend pas longtemps, elle fait ses valises et se met en route pour aller rendre visite à sa parente. Il se peut bien que, vu son âge, celle-ci aura besoin d’un soutien et surtout d’un bon coup de main.
Mais là n’est pas le vrai intérêt de ce passage. Son importance, c’est d’abord la rencontre. La rencontre entre deux femmes, l’une âgée et l’autre jeune, et la rencontre entre leurs enfants respectifs.
Elisabeth, ici, représente l’ordre ancien. Fille de prêtres, femme d’un grand-prêtre, elle est décrite comme une femme juste et pieuse. Elle rappelle autant Sara, la femme d’Abraham, qu’Anne, la mère de Samuel. Son fils, quand il sera adulte, appellera à la pénitence tous ceux qui n’ont pas respecté la loi de Dieu à la lettre.
Marie, quant à elle, fait partie du monde qui vient. Elle n’a pas l’héritage de la Loi, mais elle porte en elle la grâce de Dieu. Tellement que la loi ne peut pas lui interdire sa grossesse, alors que – quelle horreur à l’époque et même encore il n’y a pas longtemps – elle n’est pas mariée. Mais, remplie de grâce, elle porte en son sein celui qui incarne la grâce, l’amour de Dieu. Quand il aura grandi, il prêchera l’amour de Dieu, la consolation. Lire la suite

Mais s’il vient ?

Chants : ARC 72 ; 306 ; 302 ; 309 ;
Lectures : AT : Es. 40, 1-8
Épître : 1Cor. 4, 1-5 Évangile : =pr.
PR : Mt. 11, 2-6

Les enfants en Allemagne et en Autriche connaissent un jeu appelé « jeu de l’homme noir ». On demande « qui a peur de l’homme noir », réponse : « personne ! » – « Mais s’il vient ? » – « Alors nous courons ! »
Parfois j’ai l’impression que c’est comparable à l’attente du Christ. Qui est-ce qui en craint ? Personne. Mais s’il vient ? Probablement nous nous poserions un paquet de questions, est-ce que c’est vraiment lui, ou quand même pas, il a dit lui-même « si on vous dit ici ou là, n’y allez pas », et si ce n’est pas lui, il faudra encore attendre…
C’est, selon notre passage, ce qui arrive à Jean le Baptiste. Depuis quelque temps il est en prison parce que sa parole n’avait pas convenu au régent. Précisément, nous apprenons son arrestation au chapitre 4 juste après l’épisode de la tentation du Christ dans le désert. Juste au moment où Jésus commence son ministère de prédicateur. Là, nous sommes au chapitre 11, bien des choses se sont passées autour de Jésus – et Jean envoie ses amis pour demander à Jésus : es-tu celui que nous attendons ?
Lui, qui avait désigné Jésus comme celui qu’il annonce, qui avait dû le baptiser, qui s’était déclaré indigne de nouer les lacets de Jésus – maintenant il doute. Lire la suite

En chemin vers la fête

Chants : ALL 31-18, 1-4 ; 31-09, 1-4 ; 31-21, 1-3.5.8 ; ;
Lectures : AT : Es. 63, 15-64, 3
Épître : Jac. 5, 7-8 Évangile : =pr.
PR : Lc. 21, 25-33

Les enfants – et quelques grands – ont un calendrier de Noël. Quand s’ouvrira la 24e porte, généralement un peu plus grande que les autres, la fête est là.
Nous autres adultes, nous avons nos propres façons d’approcher un grand jour, de compter à rebours. Que ce soit une fête, la retraite, ou la naissance d’un enfant que de nos jours on calcule au jour près, souvent même qu’on programme…
Mais certains événements sont moins prévisibles. Comme la première neige par exemple. Ou le premier jour de plage de l’année. Personne ne pourra dire aujourd’hui quel sera le premier jour à plus de 20°C en 2015 à Royan. Personne.
Par contre, nous pourrons dire que ce jour viendra. Lire la suite